La grâce accordée à un pédophile fait scandale au Maroc

Le roi Mohammed VI, le 3 avril 2013 à Casablanca.

L'homme aurait déjà quitté le Maroc, tandis que la classe politique fait profil bas.

La grâce accordée par le roi à un pédophile espagnol multirécidiviste a viré au scandale au Maroc, où plusieurs milliers de personnes ont exprimé leur colère vendredi soir dans les rues de Rabat, bravant la répression policière.

La principale manifestation s’est tenue en fin de soirée à proximité du Parlement, où plusieurs dizaines de personnes ont été blessées, dont des journalistes pris pour cible par des forces de l’ordre, ont constaté des journalistes de l’AFP. D’autres rassemblements ont eu lieu dans le nord, à Tanger et à Tétouan, et ont également été dispersés par la force.

Aucun bilan officiel n’était disponible samedi après-midi, aussi bien s’agissant des blessés que d’éventuelles arrestations. Mais des appels ont d’ores et déjà été lancés sur les réseaux sociaux pour de nouveaux sit-in mardi et mercredi, à Casablanca, la capitale économique, et à Rabat.

Les manifestants ne décolèrent pas depuis la grâce accordée mardi dernier par le roi Mohammed VI à un pédophile espagnol âgé d’une soixantaine d’années, condamné en 2011 à 30 ans de prison pour des viols sur onze mineurs. Cet homme, qui aurait déjà quitté le Maroc, faisait partie d’une liste d’une cinquantaine de prisonniers graciés au nom de l’excellence des relations entre les deux royaumes, d’après des médias officiels. Ces derniers sont restés silencieux ces derniers jours sur le mouvement de contestation, au même titre que le pouvoir marocain lui-même.

La presse électronique et les réseaux sociaux se sont en revanche fait l’écho de l’indignation de nombreux Marocains, déjà échaudés par plusieurs récentes affaires de pédophilie dans le royaume.

Vendredi soir, des dizaines de photos et de vidéos de manifestants en sang ou matraqués par la police ont été diffusées sur internet, avec des centaines de commentaires indignés. En seulement 48h, quelque 20 000 personnes avaient dit vouloir participer à la manifestation de (...)

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