Générique de fin pour Kodak

Générique de fin pour Kodak

L’avenir s’assombrit chaque jour davantage pour Kodak, icône de l’histoire de la photographie et ancien fleuron du capitalisme américain, dont une faillite imminente est désormais évoquée. La société plus que centenaire, basée à Rochester, dans le nord de l’Etat de New York, ne cesse de décliner depuis qu’elle raté le train du numérique au tournant du millénaire. Mercredi soir, le Wall Street Journal a affirmé qu’Eastman Kodak, qui emploie encore 19.000 personnes, se préparait à se placer sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites d’ici à début février, précipitant son effondrement boursier. L’action, après un plongeon de près de 30% mercredi, chutait encore de 6,15% jeudi vers 17H30 GMT, à 44 cents. Cela valorise l’entreprise à moins de 120 millions de dollars, contre plus de 30 milliards quand elle a été retirée du prestigieux indice Dow Jones en 2004, après plus de 70 ans dans le club très fermé des 30 valeurs vedettes américaines. Menacé d'expulsion de Wall Street Kodak est même depuis mardi menacé d’expulsion de Wall Street par l’opérateur de la Bourse de New York, qui lui a donné six mois pour redresser le cours de son titre. Mais son histoire boursière pourrait s’achever encore plus tôt en cas de dépôt de bilan précipité. «C’est un cas tragique d’une compagnie qui n’a pas pris le virage technologique quand elle aurait pu», soupire Gregori Volokhine, responsable du département actions de la maison de Bourse Meeschaert Capital Markets. Kodak avait lancé en 1975 ce qu’il présente comme le premier appareil photo numérique, un boîtier noir et blanc de la taille d’un grille-pains. Mais lorsque le numérique a explosé, le fabricant des légendaires pellicules Kodachrome s’est laissé devancer par ses concurrents, notamment asiatiques. Ce n’est pas la première fois que l’hypothèse du dépôt de bilan est évoquée par la presse. Mais lorsque l’idée avait circulé fin septembre, le groupe avait assuré n’avoir «aucune (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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