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Le FN veut tirer les dividendes du référendum grec

Marine Le Pen, à Paris, le 1er mai 2014.

Seul grand parti français à réclamer la sortie de l'euro, le Front national juge ses thèses confortées par le résultat du scrutin. Quitte à employer quelques raccourcis.

L’euro serait-il mort dimanche soir ? C’est ce que laissent penser les réactions de certains dirigeants du Front national après que les Grecs ont rejeté par référendum les propositions de créanciers du pays. Marine Le Pen a ainsi salué un «"non" de liberté, de rébellion face aux diktats européens qui veulent imposer la monnaie unique à tout prix». De son côté, Florian Philippot a jugé que ce résultat marquait «le début de la fin de la zone euro : on a démontré que l’Union européenne n’est pas irréversible».

Après avoir affiché son soutien au camp du «non», le FN, seul grand parti français à réclamer la dissolution de la zone euro, espère désormais récupérer les dividendes du vote grec. Selon Marine Le Pen, les pays européens doivent désormais «se mettre autour d’une table, constater l’échec radical de l’euro et de l’austérité, et organiser la dissolution concertée de la monnaie unique, condition indispensable au retour réel de la croissance, de l’emploi et au désendettement».

«Extrême gauche» ou «patriotes» ?

Paradoxalement, c’est à un parti de gauche radicale, Syriza, que le FN doit la «divine surprise» de ce référendum et de son résultat – le gouvernement grec ayant fait campagne pour le «non». De quoi prolonger les hommages ambigus du mouvement d’extrême droite envers le parti d’Aléxis Tsípras. Car Syriza est «un mouvement d’extrême gauche avec lequel nous partageons très peu», avait reconnu Marine Le Pen lors d’un récent déplacement en Normandie, citant notamment «l’immigration ou les questions de société». Au programme de la formation grecque figurent notamment la «facilitation du regroupement familial» et la «naturalisation des immigrés et de leurs enfants». Le FN et Syriza divergent même sur la question de l’euro, puisque Aléxis Tsípras ne souhaite officiellement pas que la Grèce (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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