Une fillette écrasée ébranle l’opinion chinoise

Un fait divers révoltant mobilise les internautes et les médias chinois. Jeudi, dans une rue de Foshan (province du Guangdong), une fillette de 2 ans est renversée par un minibus. Le conducteur, qui semble s’être aperçu que le train avant de son véhicule a écrasé l’enfant, stoppe un moment puis redémarre en passant ses roues arrière sur le corps du bambin. Le chauffeur, qui s’est enfui, s’est livré à la police ce week-end. Il a expliqué avoir agi ainsi par crainte d’avoir à payer des frais d’hôpital : «J’ai pensé que ça me coûterait moins cher si elle était morte.» Mais l’enfant était toujours vivante après le passage du véhicule, comme en témoigne une caméra de surveillance. Ce qui se passe ensuite est plus incroyable encore : trois personnes passent devant la fillette agonisant au milieu de la rue sans s’arrêter, avant qu’un camion lui roule dessus à nouveau. Une dizaine de piétons, dont une mère de famille tenant un enfant par la main, passent à nouveau dans une totale indifférence devant l’enfant qui bouge encore, avant qu’enfin un éboueur daigne porter secours à la petite Yue Yue. Ses parents, à qui l’enfant avait échappé dans un moment d’inattention, ont peu d’espoir qu’elle s’en sorte. L’insoutenable vidéo de la caméra de surveillance a été diffusée sur le Net, où elle a été vue près d’un million de fois. Elle a suscité un déluge de commentaires et un véritable débat sur la perte des valeurs morales de la société chinoise. «Si la victime avait été un chat ou un chien, il est probable que des gens s’en seraient occupé. Certains l’auraient soigné chez eux. Mais parce que c’est un enfant, tout le monde fait comme s’il n’avait rien vu et, ça, c’est très courant, commente un internaute. Notre société est malade, parce que personne ne veut s’impliquer dans les affaires des autres par peur d’en subir les conséquences.» Beaucoup blâment la justice chinoise, qui souvent accuse les personnes qui se portent au secours de blessés d’être responsables de l’accident (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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