Fessenheim, un enjeu politique

INCIDENT À LA CENTRALE NUCLÉAIRE DE FESSENHEIM

"Si Fessenheim avait été insecure, je l'aurais fermée. Fessenheim est secure, on la laissera ouverte", déclarait Nicolas Sarkozy depuis la centrale nucléaire, le 9 février dernier. "Ceux qui veulent fermer Fessenheim, c'est pour une petite combine politicienne. Ils ne sont pas venus le dire ici. Ils ne savent même pas qu'il y a des gens qui travaillent ici", avait encore accusé le président en campagne.

L'incident qui s'est produit ce mercredi 5 septembre dans la centrale la plus vieille de France, faisant plusieurs blessés, pourrait replacer la fermeture de la centrale nucléaire au centre du débat, alors qu'écolo et socialistes sont maintenant au pouvoir. "J'attends la plus grande transparence. Et le calendrier de fermeture", a d'ailleurs immédiatement lancé l'ex-candidate écologiste à la présidentielle Eva Joly, sur Twitter.

Le nucléaire filière d'avenir ?

Quand Nicolas Sarkozy évoque la "petite combine politicienne", il fait référence à l'accord de gouvernance passé entre les socialistes et EELV le 19 novembre 2011. La question du nucléaire avait alors fortement secoué la table des négociations. Un accord que Nicolas Sarkozy n'aura eu de cesse de dénoncer pendant la campagne présidentielle.

L'accord initial qui couvre la période de 2012 à 2017 prévoyait "la fermeture progressive de 24 réacteurs". François Hollande s'était ensuite engagé, un peu plus tard dans la campagne, à ne fermer que Fessenheim, et ce d'ici 2017.

Le 26 août, le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg avait fortement crispé les écologistes en déclarant que la filière nucléaire était "une filière d'avenir".



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