Faire cesser l'excision, un travail de longue haleine

A l'occasion de la journée internationale de lutte contre les violences génitales, les milieux médicaux et associatifs rappellent que trois millions de petites filles risquent encore d'être excisées chaque année.

La pratique de l’excision a diminué en France, mais le risque demeure pour les fillettes qui repartent «au pays» pendant les vacances, d’où l’urgence de mettre définitivement fin à cette mutilation dans le monde, alertent les acteurs engagés dans le combat.

Mercredi, la journée internationale de la lutte contre les mutilations génitales féminines sera l’occasion de rappeler que trois millions de petites filles risquent chaque année d'être excisées, en plus des 100 à 140 millions de femmes qui le sont déjà.

En amont, un site francophone «excisionparlonsen.org» a été lancé vendredi à Paris, pour comprendre ce que représentent ces mutilations, qui sont pratiquées pour des raisons d’ordre sociologique (en prévenant le désir sexuel, l’excision empêcherait les expériences sexuelles prénuptiales) religieux ou coutumier (perpétuer une tradition, protéger une identité).

Illégales dans une vingtaine de pays africains, en Europe, aux Etats-Unis et au Canada notamment, ces pratiques ont, en novembre dernier, fait l’objet d’une condamnation de l’ONU, qui a appelé à y mettre fin. En France, la loi d’avril 2006 a permis de réprimer les excisions commises à l'étranger à l’encontre d’une victime résidant en France, et à une femme de porter plainte jusqu'à 20 ans après sa majorité.

«Malgré cela, on peut penser que l’excision est encore pratiquée en dehors de France, lors d’un retour au pays, même si le nombre de femmes concernées reste mal connu», souligne Richard Matis, vice-président de Gynécologie sans frontières. «Par le biais de procès, on a pu faire comprendre la gravité de l’acte», estime de son côté Linda Weil-Curiel, avocate à la CAMS (commission pour l’abolition des mutilations sexuelles), qui a plaidé une quarantaine d’affaires devant différentes (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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