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EGYPTE. Le second procès Moubarak ne masque les problèmes du pays

Hosni Moubarak portrait

"Ce n'est pas en condamnant un vieillard qu'on va régler nos problèmes ! Aujourd'hui, l'Egypte a surtout besoin d'avancer". Chaïma, 27 ans, le sourire franc et le voile vert, fait partie de ces nombreux Egyptiens qui, parfois au prix de leur vie, ont défié le régime et fait tomber Hosni Moubarak en janvier 2011.

Cette jeune professeure d'anglais n'attend pourtant pas grand chose du second procès du dictateur, qui s'ouvre aujourd'hui. Le raïs est rejugé en appel après avoir été condamné à la prison à vie, l'an passé, pour son implication dans le meurtre de 850 manifestants pendant la révolution. Ayant écopé de la peine maximale, le Président a de grandes chances de voir celle-ci allégée au cours de ce jugement qui sera retransmis en direct à la télévision.

Une vie encore plus chère

Six de ses collaborateurs comparaissent également, dont l'ancien ministre de l'Intérieur, Habib El Adly, réputé pour sa brutalité. Ce nouveau procès ne suscite pas un grand intérêt chez des Egyptiens avant tout préoccupés par les crises politique et économique. Mais il oblige à regarder dans le rétroviseur et à dresser le bilan de ces deux dernières années. Un bilan loin d'être rose.

"Le seul fait qu'on en soit encore à juger Moubarak prouve qu'on fait du surplace" déplore Chaïma, en masquant mal son énervement. "Mais ce n'est pas ça le plus grave, c'est surtout qu'aucun des objectifs de la révolution n'a été atteint.

Le slogan de la place Tahrir était pain, liberté et justice sociale. La vie est encore plus chère qu'avant et plusieurs de mes amis se sont retrouvés en prison pour avoir critiqué (...)

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