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Tir de roquettes contre le nord d'Israël, Tsahal riposte

Près de Kiryat Shmona, dans le nord d'Israël. Des roquettes ont été tirées du territoire libanais aux premières heures de dimanche en direction du nord d'Israël, sans faire ni victimes ni dégâts, et l'armée israélienne a riposté par des tirs d'artillerie en direction du Liban. /Photo prise le 29 décembre 2013/REUTERS/Ancho Gosh/Jinipix

par Ari Rabinovitch JERUSALEM (Reuters) - Des roquettes ont été tirées du territoire libanais aux premières heures de dimanche en direction du nord d'Israël, sans faire ni victimes ni dégâts, et l'armée israélienne a riposté par des tirs d'artillerie en direction du Liban, ont rapporté les autorités israéliennes. Cinq roquettes ont été tirées à partir du Liban mais seule une ou deux sont tombées en territoire israélien, près de la ville de Kiryat Shmona, ont déclaré les autorités israéliennes. On ignore pour l'heure qui les a tirées. La Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban) a appelé à la retenue et a déclaré avoir pris contact avec l'armée libanaise pour tenter d'obtenir des éclaircissements sur cet incident. Le Sud-Liban est un bastion du Hezbollah, organisation chiite libanaise qu'un conflit a opposé à l'armée israélienne à l'été 2006. Le ministre israélien de la Défense, Moshe Yaalon, a déclaré qu'Israël tenait l'armée et le gouvernement du Liban pour responsables de ces tirs de roquettes, les premiers survenus le long de cette frontière depuis août dernier. L'armée israélienne a riposté par des "pilonnages massifs en direction du lieu des tirs (des roquettes), et, si besoin, nous recourrons à un usage plus important encore de la force", a-t-il dit. Lors du conseil des ministres hebdomadaire, Benjamin Netanyahu a déclaré que le Hezbollah "était l'instigateur de tirs contre des civils, comme il a tenté de le faire aujourd'hui". Le Premier ministre israélien n'a toutefois pas accusé le mouvement chiite d'être lui-même l'auteur de ces tirs de roquettes. Le Hezbollah n'était pas joignable dans l'immédiat. Un journaliste de Reuters présent dans le secteur de la frontière libanaise a parlé de 33 obus israéliens tombés à proximité de deux villes-frontière au Sud-Liban. De source proche des services de sécurité libanais, on confirmait ce chiffre, en précisant qu'il n'y avait eu aucun blessé côté libanais. La frontière israélo-libanaise est pour l'essentiel calme depuis le conflit qui a opposé pendant 34 jours à l'été 2006 les forces israéliennes aux combattants du Hezbollah, mouvement pro-iranien et pro-syrien. La tension a monté d'un cran cependant ce mois-ci quand un tireur isolé, membre des forces armées libanaises, a ouvert le feu et abattu un soldat israélien à la frontière, après quoi des représentants de la Finul ont rencontré des responsables des deux pays pour rétablir le calme. Après les tirs survenus dimanche, le commandant de la Finul, le général Paolo Serra, a dit avoir obtenu l'assurance des forces armées libanaises et israéliennes qu'elles respecteraient la cessation des hostilités. Avec Karamallah Daher et Dominic Evans à Beyrouth; Eric Faye et Bertrand Boucey pour le service français