Un, deux, «douze» complices ?

Les terroristes à leur sortie des locaux de «Charlie Hebdo», le 7 janvier, sur une vidéo amateur.

Un homme soupçonné d’avoir aidé les frères Kouachi a été identifié. Et la police n’exclut pas d’en découvrir d’autres.

Depuis quelques heures, les rumeurs bruissent. Amedy Coulibaly et les frères Chérif et Saïd Kouachi, les auteurs des attentats de Charlie Hebdo, du meurtre de la policière à Montrouge et de la prise d’otage à l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes, auraient bénéficié de l’appui d’un ou plusieurs complices. Mais combien ? Un ? Deux ? Huit ?

A l’heure actuelle, les policiers de la brigade criminelle de Paris et leurs collègues de la sous-direction antiterroriste (Sdat) n’ont aucune certitude. Une source proche de l’enquête incite Libération à la prudence : «Il est ridicule de parler d’un "quatrième" ou d’un "cinquième" homme. Nous, nous n’excluons pas qu’ils puissent y en avoir douze.» Selon cette même source, «au moins un complice a été identifié et il n’a, a priori, pas le profil d’un islamiste».

Le Parisien révèle qu’il s’agirait d’un homme bien connu des services de police, ayant versé dans le banditisme et originaire de Seine-Saint-Denis. Est-ce l’auteur des tirs ayant blessé un joggeur de 32 ans le mercredi 7 janvier, aux alentours de 20 heures, à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine). Là encore, il n’y a aucune certitude, si ce n’est que la victime affirme avoir reconnu un individu «de type européen». L’expertise balistique a permis «de faire un rapprochement entre les étuis percutés découverts à Fontenay-aux-Roses et le pistolet Tokarev retrouvé sur les lieux de l’Hyper Cacher, porte de Vincennes», a indiqué le parquet de Paris.

Filière. Les enquêteurs recherchent toujours activement une Austin mini noire à bandes blanches immatriculée au nom de Hayat Boumeddiene, la compagne d’Amedy Coulibaly, épousée religieusement en 2009. Cette dernière se trouve en Syrie, sans que l’on ne sache précisément où. Selon les services de renseignements turcs, elle y est entrée le 8 janvier via la ville de Sanliurfa, non loin du poste (...)

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