Les dessous de la cavale du fils Kadhafi

Saïf al-Islam, le dernier fils de Muammar al-Kadhafi encore en fuite, aurait réussi à passer dès mardi au Niger grâce à des mercenaires sud-africains. Restera-t-il au Niger ? Une trentaine de membres du clan Kadhafi s’y trouvent déjà. Saïf al-Islam y serait arrivé le même jour qu’Abdallah al-Senoussi, l’ex-chef des renseignements militaires libyens. Mais le Niger pourrait n’être qu’une étape pour les deux hommes. La Cour pénale internationale (CPI) a en effet rappelé dès mercredi qu’elle exigera leur extradition vers La Haye, en vertu des mandats d’arrêt lancés contre eux fin juin. Al-Senoussi pourrait en outre être réclamé par la France, où il a été condamné à perpétuité par défaut, en 1989, pour son rôle dans l’attentat contre le DC-10 d’UTA. Or, Niamey peut traîner face aux pressions de la CPI, peut-être moins face à celles de Paris. Pourquoi des mercenaires sud-africains ? Depuis plusieurs années, leur «savoir-faire» s’exporte dans de nombreux conflits et coups tordus du continent. Selon les deux journaux sud-africains qui ont révélé leur implication, une cinquantaine de ces anciens flics du temps de l’apartheid, reconvertis dans la sécurité privée, étaient au service du leader libyen. En principe, une loi sud-africaine de 2006 l’interdit. Mais la compagnie qui les emploie n’est plus basée dans le pays, et aurait ainsi géré aussi bien l’exfiltration (ratée) du Guide libyen que celle de sa famille proche vers l’Algérie. Sans oublier certains des avoirs de Kadhafi, mis à l’abri dans une banque au Niger.

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