Les députés maintiennent l'interdiction sur la recherche sur l'embryon

Les députés n'ont pas emboîté le pas des sénateurs mercredi et ont renouvelé leur vote en faveur de l'interdiction, avec dérogations, de la recherche sur l'embryon, comme souhaité par le gouvernement qui a réfuté tout «obscurantisme» et entrave à la recherche. Interdite par les députés en première lecture, autorisée par les sénateurs, puis de nouveau interdite au stade de la commission à l'Assemblée... la recherche sur l'embryon et les cellules souches suscite bien des atermoiements chez les parlementaires. Dès mardi soir, le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, est venu réaffirmer la position du gouvernement: l'interdiction avec dérogations, datant de 2004, est la «meilleure» des solutions. «On ne ferme pas la porte aux avancées de la science», a-t-il ajouté mercredi soir. L'amendement présenté par le rapporteur UMP, Jean Leonetti, pour rétablir le statu quo de l'interdiction a été voté à une large majorité: 73 contre 33. Philippe Gosselin (UMP) s'est dit «étonné» du «procès en ringardise et en obscurantisme» fait à sa majorité, accusée de légiférer sous influence, et notamment celle de l'église catholique. Et le député PS Gaëtan Gorce d'embrayer frontalement: «On a là un gouvernement qui veut remporter une victoire politique!», a-t-il dénoncé. «Même ceux (de la majorité) qui défendaient l'idée de l'autorisation ont été interdits d'hémicycle!», a affirmé le socialiste. «Il y a des pressions terribles!» Xavier Bertrand s'était défendu depuis mardi d'avoir «versé dans l'obscurantisme». «Je ne suis pas manipulée par un quelconque lobby», avait renchéri Nora Berra, questionnée sur le sujet. «Les groupes confessionnels, religieux font partie de la société, ils alimentent la discussion», a-t-elle poursuivi. «Pas de pression? Il y a des pressions terribles!», glissait pourtant dans les couloirs de l'Assemblée nationale un député de la majorité, levant les yeux au ciel. Hors Assemblée, (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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