La Cour des comptes juge incohérente la politique climatique française

Un champ éolien à Caurel, dans les Côtes d'Armor.

Dans un rapport publié ce jeudi, l'institution reproche notamment à la France d'avoir négligé les secteurs des transports et de l'agriculture.

La Cour des comptes juge que la politique française en matière de lutte contre le changement climatique manque de «cohérence», est «insuffisamment évaluée», et a négligé deux des secteurs les plus polluants que sont le transport et l’agriculture, dans un rapport publié jeudi.

«Les mesures prises au niveau national sont foisonnantes», mais «insuffisamment évaluées et n’ont pas la cohérence nécessaire», a résumé jeudi le premier président de la Cour Didier Migaud, en présentant ce rapport devant la Commission d’évaluation et de contrôle des politiques publiques de l’Assemblée nationale. «La Cour recommande de renforcer le pilotage de cette politique qui est interministérielle par nature», a-t-il ajouté.

Le rapport de 600 pages porte sur la «mise en œuvre par la France du paquet énergie-climat» de l’Union européenne qui pose des objectifs en matière de lutte contre le changement climatique, dont une réduction de 20% des émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2020. La France s’est par ailleurs donné pour objectif de porter à 23% la part des énergies renouvelables dans sa consommation d’énergie finale.

«Les objectifs pour 2020 sont atteignables mais difficilement», juge la Cour, d’autant que «les projections retenues reposent sur des hypothèses (...) parfois irréalistes en matière de construction de logements neufs ou de rénovation thermique», a précisé Didier Migaud.

Le gouvernement entend rénover 500 000 logements par an d’ici 2017. Depuis 2005, les émissions de GES de la France ont diminué de plus de 13%. «Toutefois, cette situation est le résultat d’évolutions contrastées selon les secteurs», souligne le rapport. «La crise économique a beaucoup joué dans la réduction des émissions industrielles», a relevé Didier Migaud.

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La Cour reproche au gouvernement d’avoir négligé les secteurs du (...)

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