Centrafrique : nouvelles tueries en catimini

Conflit. Au moins 97 personnes ont péri dans le secteur de Bozoum, au nord-ouest de Bangui.

Alors qu’un calme précaire règne à Bangui depuis la démission, vendredi, de l’ancien président par intérim Michel Djotodia, la Croix-Rouge locale a donné des nouvelles très alarmantes en provenance de Bozoum, une localité située à plusieurs centaines de kilomètres au nord-ouest de la capitale. Ces dernières semaines, des tueries ont été commises dans ce secteur difficilement accessible, se soldant par la mort de 97 personnes au moins et plusieurs centaines de blessés, selon le président de la Croix-Rouge centrafricaine, le pasteur Antoine Mbaobogo, cité par l’AFP. Les circonstances de ces tueries et l’identité des victimes restaient hier sujettes à caution.

Témoignage. Il semble bien cependant que les exactions des milices d’autodéfense anti-balaka aient succédé sur place à celles des anciens rebelles de la Séléka, provoquant des règlements de compte en cascade entre civils. Pour tenter de comprendre ce qui a pu se passer, le témoignage (par écrit) du père italien Aurelio Gazzara, une personnalité de Bozoum qui tente depuis des mois de contenir les affrontements intercommunautaires, est précieux. «Vendredi, écrit-il, les Séléka et beaucoup de civils musulmans sont partis en convoi vers Bangui, mais les anti-balaka (dont les Séléka avaient brûlé au moins 700 maisons la veille…) les ont attaqués. Il y a eu des morts et des blessés.» Harcelés, les ex-rebelles de la Séléka pratiquent la politique de la terre brûlée à grande échelle.

Les 8 et 9 janvier, toujours d’après les informations du père Aurelio, «les Séléka - sous les ordres du directeur général de la police, le "général" Adoum Rakis - ont brûlé plus de 1 300 maisons et tué au moins une dizaine de personnes». Circulant samedi en brousse, le religieux dit aussi avoir recueilli dans un village des environs «beaucoup de femmes musulmanes, que les gens ont protégées». Le père italien les a emmenées avec lui dans son (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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