Publicité

Caroline Fourest traquée par des intégristes

La journaliste, qui participait samedi à un débat à Nantes, a été chahutée toute la journée par des opposants au mariage homosexuel.

Des opposants au mariage homosexuel ont poursuivi samedi toute la journée la journaliste indépendante Caroline Fourest, perturbant à Nantes un débat auquel elle participait, bloquant son TGV et l’attendant à son retour gare Montparnasse à Paris. La journaliste a expliqué à l’AFP qu’elle avait été «traquée du matin jusqu’au soir».

A son arrivée à Nantes, où elle devait animer un débat sur l’islam dans le cadre des journées du Nouvel Observateur, une série de colloques, elle a été accueillie par «une centaine de personnes», collées contre les vitres de sa voiture, «hurlant et vociférant», l’obligeant à quitter la gare en courant sous la protection d’un cordon policier, a-t-elle raconté.

Environ 450 militants s’étaient rassemblés en début d’après-midi devant la Cité des Congrès à Nantes, où se tenaient les Journées du Nouvel Observateur.

Quelque 70 militants, âgés de 20 à 25 ans, ont ensuite tenté de forcer le barrage de CRS afin d’entrer dans l’enceinte du bâtiment, a-t-on appris auprès de la police, qui a essuyé des jets de pierre «sans conséquence» de la part des manifestants, ainsi qu’un tir de gaz lacrymogène et des jets de yaourts.

Une dizaine d’opposants sont finalement parvenus à entrer dans une salle de conférence où la journaliste animait le débat. Ils l’ont sifflée dès qu’elle a pris la parole, avant d’être évacués par le service de sécurité au bout d’une dizaine de minutes. «La salle s’est retournée contre eux, et leur a crié +dehors, dehors+», a raconté Caroline Fourest.

A la fin du débat, le public et les intervenants ont été escortés par les forces de l’ordre et ont été hués par les manifestants, qui criaient également des slogans comme «Hollande nazi», «Hollande fasciste».

Quelque 200 militants, selon la police, se sont ensuite rendus à la gare de Nantes où ils ont bloqué pendant 40 minutes, en s’allongeant sur le ballast, le (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Qui se cache derrière le label «Printemps français» ?
Frigide Barjot, la manif non-stop
Sophie et Manon Serrano. En dépit du bon sang
Lescar-Pau Compagnons d’utopie
Sondages : une enquête vise l'ex-gouvernement Fillon