Des câbles électromagnétiques pour nettoyer les débris en orbite

Vue d'artiste diffusée par l'ESA représentant les débris présents en orbite basse terrestre. La taille des débris (et donc leur densité) est exagérée, l'illustration étant basée sur leur nombre.

Des chercheurs japonais prévoient le mois prochain le premier test d'une méthode originale pour débarrasser l'orbite terrestre des plus gros débris qui la polluent.

Des scientifiques japonais vont tester en février une méthode originale pour nettoyer l’espace autour de la Terre de ses déchets en les attirant magnétiquement dans l’atmosphère pour qu’ils s’y désintègrent. Les chercheurs de l’agence spatiale japonaise (Jaxa), ont annoncé jeudi avoir développé une «longe électrodynamique», en gros une «corde» tressée de filins d’acier inoxydable et d’aluminium.

Le principe est le suivant : attacher cette longe à l’un des milliers de débris qui flottent dans l’espace autour de la Terre (satellites hors service, étages de fusées restés en orbite après leur largage...) pour les attirer magnétiquement dans l’atmosphère. Dans le champ magnétique terrestre, le câble se chargerait d'électricité, renforçant l'attraction électromagnétique entre notre planète et le débris visé.

L'ensemble descendrait alors graduellement jusqu'à se consumer dans l'atmosphère. Ce concept fait partie des divers projets à l'étude pour débarrasser l'orbite terrestre des multiples débris qui l'encombrent, dont le nombre est estimé à plus de 20 000, à des altitudes comprises entre 800 et 1 400 kilomètres. Dans l'idéal, le système de câbles serait à terme capable de se séparer du débris avant la destruction dans l'atmosphère, puis de remonter vers une orbite plus haute pour en chercher un autre.

A lire aussi, sur le blog Sciences2, cette note sur les débris spatiaux

«Cette expérience vise à contribuer aux recherches sur les méthodes pour nettoyer l’espace», a expliqué à l’AFP Masahiro Nohmi, professeur associé de l’Université Kagawa. Le professeur Nohmi, qui travaille avec la Jaxa, a annoncé le lancement le 28 février d’un satellite développé par l’université et équipé de cette «longe».

«Nous avons deux objectifs avec ce premier essai, a-t-il détaillé: déployer (...)

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