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Benjamin Netanyahu espère la destruction de l'arsenal syrien

Benjamin Netanyahu (à droite), qui a reçu à Jérusalem le secrétaire d'Etat John Kerry, a émis l'espoir dimanche que l'accord russo-américain débouche sur une "destruction complète" des arsenaux chimiques syriens. /Photo prise le 15 septembre 2013/REUTERS/Larry Downing

JERUSALEM (Reuters) - Benjamin Netanyahu, qui doit recevoir dans la journée à Jérusalem le secrétaire d'Etat John Kerry, a émis l'espoir dimanche que l'accord russo-américain débouche sur une "destruction complète" des arsenaux chimiques syriens. "Nous espérons que l'accord conclu entre les Etats-Unis et la Russie concernant les armes chimiques syriennes portera ses fruits", a dit le Premier ministre israélien lors d'une cérémonie à la mémoire de militaires de Tsahal tués lors de la guerre de Yom Kippour de 1973. "Cet accord sera jugé à l'aune de ses résultats, à savoir la destruction complète de la totalité des stocks d'armes chimiques que le régime syrien a utilisées contre son propre peuple", a-t-il ajouté. Auparavant, d'autres responsables israéliens avaient salué avec prudence l'accord conclu samedi à Genève par John Kerry et son homologue russe Sergueï Lavrov. "Comme tout accord, il devra être jugé sur ses résultats", a commenté le ministre des Affaires stratégiques, Yuval Steinitz. "Nous espérons que ce sera un succès", a-t-il dit au micro de la radio militaire. "L'accord présente des avantages et des inconvénients", a ajouté ce proche du Premier ministre. "D'un côté, il manque la rapidité nécessaire (pour éliminer les armes chimiques déployées en Syrie, ndlr). De l'autre, il est bien plus général en incluant un engagement syrien à démanteler les sites de fabrication et à ne plus jamais produire (semblables armes)". Sur les ondes de cette même radio, Avigdor Lieberman, président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset, a suggéré que les renseignements recueillis par les services israéliens sur la Syrie servent à vérifier la mise en oeuvre de l'accord de Genève. "Nous ne comprendrons les intentions de Bachar al Assad que dans une semaine, lorsqu'il sera censé remettre une liste exhaustive de tout l'arsenal chimique à sa disposition. Je pense que l'Etat hébreu n'a pas une mauvaise idée de ce que renferme cet arsenal". Mercredi, Benjamin Netanyahu avait estimé qu'il fallait priver le président syrien Bachar al Assad de ses arsenaux chimiques en soulignant les fortes répercussions qu'aurait l'issue de la crise syrienne en Iran. La République islamique, alliée de Bachar al Assad et dont certains dirigeants ont par le passé menacé de "rayer (l'Etat hébreu) de la carte du monde", est accusée par les Occidentaux de chercher à se doter de l'arme atomique sous couvert d'un programme énergétique et médical civil. Jeffrey Heller; Jean-Loup Fiévet pour le service français