Au Mali, poussée de tensions avant le scrutin

A Kidal, des magasins saccagés dans les affrontements entre Noirs et Touaregs.

Présidentielle. Retrait d’un candidat, émeutes et rapts : l’instabilité grandit dans le nord-est du Mali.

A l’approche de l’élection présidentielle, prévue dimanche prochain, l’instabilité grandit dans le nord-est du Mali. Des affrontements entre Noirs et Touaregs ont fait quatre morts et plusieurs blessés à Kidal, dans la nuit de jeudi à vendredi. Des boutiques ont été saccagées, le marché incendié. Samedi, cinq agents électoraux et un élu local ont été enlevés par des hommes armés à Tessalit, au nord de Kidal. Ils ont été relâchés hier. Mais la tension n’est pas retombée, puisqu’une bombe de fabrication artisanale a été découverte près du marché.

Pression. Les enlèvements n’ont pas été revendiqués mais les autorités maliennes désignent les rebelles touaregs du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad). «C’est Baye Ag Diknane, un responsable du MNLA, qui a commandité le coup. Il est actuellement entendu par les forces internationales à Tessalit», a affirmé à l’AFP un responsable au gouvernorat de Kidal. Le MNLA avait pris le contrôle de la ville en février 2013. Il a signé le 18 juin à Ouagadougou un accord prévoyant le retour progressif de soldats maliens, dont 50 sont désormais cantonnés dans la ville.

De sérieux doutes planent sur la tenue, dans cette région, d’un scrutin organisé sous pression internationale, notamment de la France. Tiébilé Dramé, un des 28 candidats, s’est retiré mercredi, estimant qu’à Kidal, le vote est préparé «à la hâte» par le gouverneur rentré il y a moins d’une semaine. D’autres ont estimé qu’il s’agissait d’un prétexte pour éviter une défaite.

Pour l’un des favoris, Soumaïla Cissé, «les événements au Nord ne doivent pas perturber la marche normale du scrutin : certains essayent d’empêcher les élections, mais nous devons résister à cette provocation». Cissé reconnaît néanmoins avoir «de grandes inquiétudes sur des risques de fraudes généralisées».

«Reconstruire». Sans compter que des centaines de milliers d’inscrits risquent de ne (...)

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