Après les "bonnets rouges", les "bonnets verts"

A la suite des "bonnets rouges" bretons mobilisés contre l'écotaxe, des usagers des transports se sont baptisés "bonnets verts" pour s'opposer à la hausse de la TVA sur les transports publics qui doit passer à 10% le 1er janvier 2014. /Photo d'archives/REUTERS/Charles Platiau

PARIS (Reuters) - A la suite des "bonnets rouges" bretons mobilisés contre l'écotaxe, des usagers des transports se sont baptisés "bonnets verts" pour s'opposer à la hausse de la TVA sur les transports publics qui doit passer à 10% le 1er janvier 2014. Le mouvement impulsé à l'origine par l'Avuc (Association des voyageurs-usagers des chemins de fer) dit vouloir agir pacifiquement et appelle dans un premier temps ceux qui le rejoignent à arborer un bonnet vert lors de leurs déplacements. "Nous ferons ensuite appel à l'imagination de la communauté des 'bonnets verts'. Nos actions doivent être menées dans le respect des biens et des personnes", explique le mouvement dans un communiqué diffusé mercredi. Autre clin d'oeil aux "bonnets rouges", ses initiateurs invitent le fabricant Armor Lux, qui a fourni des bonnets rouges à une partie des manifestants bretons, à coiffer également les usagers des transports. Les "bonnets verts" réclament la suspension de la TVA à 10% pour le secteur de l'éco-mobilité, jugeant qu'elle risque de pénaliser des millions de personnes. Le taux, qui était de 5,5% jusqu'en 2012, avait déjà été porté à 7% l'an dernier. Mécaniquement, la nouvelle hausse devrait se traduire par une augmentation des tickets de TGV, TER, RER, métro, tramway et bus, partout en France. "Nous estimons qu'une fiscalité juste est une fiscalité qui protège les plus fragiles, les moins aisés. C'est le cas de millions d'usagers qui empruntent chaque jour les réseaux de transport en commun", dit le communiqué. Une pétition a été lancée par le mouvement d'inspiration écologique qui dit s'inscrire dans "une logique de collectifs citoyens", rassemblant tous les citoyens concernés par les transports en commun. Dans le quotidien Metronews, paru mercredi, Pierre Serne, président écologiste du Syndicat des transports d'Ile-de-France, indique que la Région tente de convaincre ses soutiens au Sénat pour empêcher la hausse de la TVA à 10%. Il n'exclut pas que le Stif sacrifie sa propre augmentation des tarifs de 6% en janvier pour éviter le pire, au détriment des investissements prévus. Gérard Bon, édité par Patrick Vignal