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Affaire DSK: qu'est-ce que l'addiction au sexe?

Dans l'affaire DSK, est apparue l'idée selon laquelle le directeur du FMI pourrait être un «sex addict» («on savait qu'il avait une vulnérabilité», a par exemple déclaré Dominique Paillé, envisageant que le directeur du FMI soit tombé dans «un piège» et appelant à respecter la présomption d'innocence ou encore Bernard Debré, beucoup moins mesuré: «[Il] se vautre dans le sexe, et ça se sait depuis fort longtemps»). Si, en l'état actuel de la procédure, on ne peut en aucun cas présumer que cela soit le cas, interessons-nous à ces pathologies. Qu'est-ce que l'addiction au sexe? Une première certitude: rien n'est jamais véritablement simple dans le domaine des dépendances, qu'elles concernent l'alcool, le tabac, les substances psycho-actives illicites, internet ou le jeu. Une seconde: les choses sont plus complexes encore pour ce que l'on résume trop brièvement par «le sexe». Du Dom Juan au «prédateur sexuel» Mieux vaudrait ici parler d'«assuétude à la sexualité» et d'emblée, préciser que sur ce thème l'éventail des comportements «anormaux» est vaste. Il va de la multiplication (parfois spectaculaire) du nombre de partenaires consentant(e)s) jusqu'à différents actes pratiqués sous la contrainte; des actes pouvant, de ce fait, être qualifiés d'agressions sexuelles voire de viols. On peut le dire autrement: du mythique Don Juan au «prédateur sexuel» à enfermer et/ou castrer. Au-delà des apparences et quelles que soient les conséquences de leurs actes, il faut avant toute chose considérer les personnes «dépendantes sexuelles» comme des personnes qui souffrent; du moins est-ce le point des vue des spécialistes de l'addiction. Qui sont-elles? On peut ici se reporter à un travail mené par le Pr Florence Thibaut (service de psychiatrie CHU de Rouen) chercheuse à l'Inserm. Selon elle, cette pathologie affecterait entre 3% et 6% de la population (sexuellement active) et concernerait des hommes dans 80% des (...) Lire la suite sur Slate.fr