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A 3h30, le conciliabule qui a débloqué la situation à Durban

A 3h30, le conciliabule qui a débloqué la situation à Durban

Une commissaire européenne et une ministre indienne négociant les termes d'un texte sous le regard des dizaines de négociateurs et d'ONG: c'est un étonnant conciliabule qui, à 03H30 (02H30 GMT) dimanche, a contribué à débloquer la conférence sur le climat de Durban (Afrique du Sud). "De quel instrument légal est-on en train de parler?" En réunion plénière, d'une voix pleine de colère, la ministre indienne de l'Environnement, Jayanthi Natarajan s'élève contre l'Europe sur la nature juridique que doit revêtir un futur accord global pour 2015 que réclame l'Union européenne. La Chine se joint bientôt aux Indiens et les discussions se tendent. Une suspension de séance est alors demandée pour tenter d'aplanir le différend. Et l'on voit alors l'une de ces scènes étonnantes qu'offrent ces négociations climatiques auxquelles participent plus de 190 pays sous l'égide de l'ONU. La commissaire européenne en charge du climat Connie Hedegaard s'asseoit face à la ministre indienne, en quête des mots justes, et, autour des deux femmes, débout, des dizaines de participants de la plénière venus assister à la scène. Comme un instantané résumant 14 jours et deux nuits blanches de négociations âpres, avec un ministre chinois, le chef de délégation brésilienne, la présidente sud-africaine de la conférence, une ministre française tentent de sortir de l'impasse sous le regard très attentif du principal négociateur américain. "Une solution concertée ayant une force légale au lieu d'une issue légale?" La proposition est lancée à la cantonade. Applaudissements. On se serre les mains. Le texte est promptement amendé et la séance plénière peut reprendre. L'accord de Durban se dessine et sera officiellement adopté un peu plus tard dans la nuit. (AFP)

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